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Chronique d’écologie intégrale du samedi 27 septembre 2025, Fête des Saints Michel, Raphaël, Gabriel, archanges
Parmi les saints de l’Eglise, il y a aussi, très officiellement des créatures non-humaines, ce sont les anges et les archanges que nous fêtons le 27 septembre avec en particulier les S. Michel, Raphaël et Gabriel. C’est une fête ancienne qui remonte au ve siècle et qui correspond à la date de la dédicace d’une basilique romaine dédiée à S. Michel. La Bible reste modeste à leur sujet, contrairement aux écrits intertestamentaires, et aux évangiles apocryphes, des textes qui ressemblent à ceux de la Bible mais qui n’ont pas été retenus. D’archanges nous ne connaissons donc officiellement que ces trois. S. Raphaël dont le nom signifie « Dieu guérit » n’est mentionné qu’au livre de Tobie. S. Gabriel dont le nom signifie « Dieu est ma force », aide le prophète Daniel à interpréter ses songes et il est l’annonciateur de la naissance de S. Jean-Baptiste et Jésus dans les évangiles. Et S. Michel dont le nom signifie « Qui est comme Dieu ! » est le chef des armées célestes du livre de Daniel et de l’Apocalypse , celui qui met une raclée aux anges rebelles, disciples de Satan. Mais on sait qu’ils sont très nombreux ! « des myriades de myriades » (Dn 7, 10) dit la première lecture de la messe du jour dans le livre de Daniel. Leur fonction est dans leur nom : ange signifie « envoyé », « messager ». De même les noms angéliques portent aussi leur fonction, qui est en réalité une action de Dieu. Dieu délègue certains actes à ses envoyés. Ils sont aussi membres des chœurs célestes et se tiennent jour et nuit devant la face du Seigneur pour chanter ses louanges. Ils assistent Dieu dans son œuvre de création, en tant qu’ils participent à la providence divine exercée dans le bon fonctionnement de l’ordre créé. Ils veillent aussi sur le déroulement de l’histoire du Salut. Les archanges sont les premiers dans l’ordre d’importance des créatures spirituelles car ils remplissent les fonctions les plus importantes. On peut ainsi dire qu’il existe une écologie angélique définie par la mission et la hiérarchie de ces créatures non-humaines. Or on trouve une tendance gnostique chez les chrétiens à faire des anges des êtres supérieurs aux hommes. En effet dans la hiérarchie antique des créatures, comme ce sont des purs esprits, ils sont censés être plus proches de la divinité sur ce qu’on appelle l’échelle des êtres. Cette hiérarchie je le rappelle n’est pas d’origine chrétienne, mais est issue des représentations de la philosophie grecque. La perfection pour le chrétien n’est pas dans l’absence de corps, mais au contraire dans le fait d’être un esprit et un corps matériel en même temps. S. Irénée le rappelle, l’image de Dieu réside dans ce qui est le plus éloigné de lui, dans le corps humain. Dieu a choisi en s’incarnant, non seulement de partager la condition matérielle en vivant une vie humaine, mais aussi d’incorporer la matière en lui, de la diviniser. Le Fils de Dieu ne s’est pas fait ange, mais bien corps. Cela rend compte de la place du corps dans l’écologie humaine défendue par l’écologie intégrale. C’est ce qui fait enrager les démons, ils éprouvent une jalousie sans borne envers l’être humain de n’avoir pas de corps, et de ne pas être les rois de la création. « Non serviam ! », les démons ont-ils déclaré face à Dieu, de manière irréversible : « je ne servirai pas. » La vocation des anges est le service de la vocation humaine dans la création, au service du salut destinée à la famille humaine. C’est pourquoi on oppose aux anges du Seigneur les anges rebelles qui n’ont pas accepté le plan de Dieu sur la création, plan de Salut qui positionne l’être humain comme pivot et axe de ce projet. C’est encore pourquoi le monde est traditionnellement conçu comme le théâtre d’une guerre spirituelle et cosmique qui oppose les forces sataniques aux forces angéliques dans l’esprit des batailles des livres apocalyptiques dans la Bible comme celui de Daniel, ou celui de l’Apocalypses qui servent de première lecture au choix pour la messe du jour. L’enjeu est certainement le salut des âmes, mais pas que. Les forces du mal se déchainent contre la création elle-même, pas uniquement contre l’être humain, parce que la création porte en elle le reflet de Dieu. S. Thomas d’Aquin enseigne que plus la création porte en elle des créatures différentes plus elle reflète la gloire et la beauté de Dieu. Les démons ne veulent pas cela. Ils ne peuvent faire de mal directement à Dieu, alors ils le font indirectement, en affectant et en déformant son reflet. La perte de la biodiversité peut alors être comprise comme une action démoniaque de collaboration humaine aux œuvres de Satan. Les démons peuvent aussi s’en prendre à ce que fait Dieu, au produit de son action. Or la première des œuvres de Dieu c’est la création, qui est aussi déjà œuvre de salut. Alors ils s’en prennent à la création et aux créatures pour nuire à Dieu. Dans le combat que nous avons à mener contre les forces du mal qui s’abattent sur la création, pour la défigurer, nous ne sommes pas seuls. Dieu envoie ses anges pour nous soutenir et soutenir notre engagement de gardiens de la maison commune car c’est aussi leur mission d’anges recteurs dela création que de la guider afin qu’elle prenne soin de nous.
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