Nouvelle chronique KTO radio catholique
Le 23 octobre eut lieu à Rome un événement œcuménique auquel un représentant du Mouvement Laudato si’ a participé : la célébration œcuménique en présence du roi d’Angleterre son altesse Charles III et le Saint-Père, Léon XIV. Le couple royal était en visite officielle pour rencontrer le pape. On n’a pas manqué de souligner que le roi Charles était déjà venu à Rome à l’occasion de la canonisation de S. John Henri Newman. Mais ici, la célébration fut coprésidée par le pape et par l’archevêque d’York, le Très Révérend Stephen Cottrel et le thème de la célébration fut en l’occurrence, le soin de la maison commune. Il me semble qu’il faut souligner l’importance symbolique de cet événement à plus d’un titre et sa dimension prophétique. Voici encore un événement qui n’avait pas eu lieu depuis le schisme anglican il y a près de cinq cents ans. Les thèmes de rencontres politiques qui ont eu lieu autour de cette célébration tournèrent également autour des questions d’écologie. Cela montre l’intérêt que le monarque porte pour cette thématique dans une belle tradition familiale. Il faut se rappeler que son Père le duc d’Edimbourg qui était né dans l’Orthodoxie avait rencontré le patriarche œcuménique Démétrios I pour lui suggérer de créer une journée de prière pour la sauvegarde de la création. Ce même duc d’Edimbourg a aussi été partenaire de la croisière Verte du Patriarche vert en 2003 au large de la Norvège, une croisière de sensibilisation aux enjeux écologique menée par le patriarche Bartholomée premier. De manière plus large, notre Label Eglise verte doit beaucoup au label « eco-church » de l’Eglise d’Angleterre. Peut-on dire qu’œcuménisme rime avec écologie ? Outre le fait que ces deux mots partagent même racine grecque : « oikos », la maison, on peut dire que depuis de nombreuses années l’écologie est un thème qui rassemble les églises. Je voudrais rappeler que le premier texte commun signé entre un pape et un patriarche orthodoxe fut la déclaration de Venise en 2003, entre Bartholomée I et S. Jean-Paul II. Et ce texte portait sur la sauvegarde de la création. C’est tout de même extraordinaire car aucune initiative de ce genre n’avait eu lieu depuis 1054, date du schisme d’Orient. Que ce soit avec un patriarche orthodoxe ou avec un roi d’Angleterre, on le voit, la sauvegarde de la maison commune rassemble et ouvre des pistes de dialogue, et de coopérations inédites. En effet, quoi de plus commun et de plus universel à notre commune humanité que cette planète sur laquelle nous habitons. Enfin, je souligne un dernier aspect important : la théologie de l’écologie – ou écothéologie – est née au début des années 1970 dans un contexte complétement œcuménique, et l’est restée à ce jour. C’est un domaine qui s’y prête et qui rassemble de par le monde de nombreux théologiens qui travaillent ces questions en œcuménisme. Faire autrement ne viendrait même pas à l’idée et serait un non-sens.
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