*Chronique d’écologie intégrale – 24 Juin 2025 – Solennité de la naissance de S. Jean Baptiste, messe du jour

*Chronique d’écologie intégrale – 24 Juin 2025 – Solennité de la naissance de S. Jean Baptiste, messe du jour

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Chronique d’écologie intégrale du mardi 24 Juin 2025, Solennité de la naissance de S. Jean Baptiste, messe du jour

La première lecture de la messe du jour de la solennité de la naissance de S. Jean Baptiste, pour le 24 juin, est absolument formidable car tout chrétien un peu engagé, ou tout militant un peu convaincu, et même tout promoteur de l’écologie intégral, pourrait s’y reconnaître selon trois aspects. Chacun d’entre nous par notre baptême sommes prophètes, un peu comme S. Jean-Baptiste. « Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. » » C’est vrai, nous sommes investis d’un message à transmettre pour le salut du monde. Il nous est confié un trésor que nous souhaitons transmettre à tous ceux qui ne le connaissent pas, voire qui commettent le mal parce que ne le connaissant pas et compromettent ainsi leur capacité à être sauvés. L’écologie intégrale, comme concentré d’évangile, est une épée tranchante, une flèche acérée, une arme performante pour changer la face de la terre. Mais nous faisons surtout l’expérience de l’épreuve et c’est le deuxième aspect… Isaïe continue, je cite : « Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » » Ah lala, combien de fois nous sommes nous dit que nous ne servions à rien tellement nous ne voyons pas les fruits de ce que nous semons. Et cette température terrestre qui continue de grimper malgré nos efforts à promouvoir une économie décarbonée ! C’est peut-être que l’enjeu de notre engagement prophétique ne réside pas dans le résultat ! Et c’est le troisième aspect : croire en un résultat, c’est de l’espoir et c’est souvent décevant, croire comme Isaïe que, je cite : « c’est mon Dieu qui est ma force », ça c’est de l’espérance ! car quel que soit le résultat que je m’imagine obtenir avec mon action, ce n’est pas dans cet espoir souvent vain que je dois puiser mon énergie, mais dans Dieu même et mon union avec lui, ici et maintenant. Et ça change tout, ça nous libère, car justement l’espérance ne s’intéresse pas à nos calculs de résultat, mais à la fin ultime de la création qui est l’union et la communion avec Dieu. Ça ne dépend pas de la valeur de nos actions ou de nos engagements, c’est au contraire ce qui vient y donner sens. Si on se pense prophète et qu’on est déçu des résultats, c’est qu’on n’a rien compris au prophétisme. Inlassablement, quelles que soient les circonstances le prophète annonce et rappelle la parole de Dieu, annonce et prépare la venue du Christ dans la gloire, comme le rappelle S. Paul dans la deuxième lecture, même si nous ne savons pas le jour ni l’heure. Deux choses me frappent ensuite à la lecture de l’évangile de cette solennité. S. Luc dit d’Elisabeth : « le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde » (Lc 1, 58). Accueillir une naissance, c’est recevoir un acte de miséricorde de la part de Seigneur, d’autant plus que si cela intervient à un âge avancé. Et j’aurais de quoi dire à ce sujet… C’est un acte de miséricorde pour les parents donc. Cela veut dire qu’il manque quelque chose au couple en attente d’enfant. Pour beaucoup c’est même une souffrance. Mais c’est un manque que Dieu vient combler dans tous les sens du terme car cette miséricorde est un don qui comble aussi l’existence, fût-elle déjà bien remplie. Mais cela pourrait être élargi à la création. Dieu fait miséricorde à la création par la venue d’un nouveau-né de la famille humaine, même si la maison commune en est déjà bien remplie ! Et on pourrait se demander si cela est bien raisonnable d’un point de vue démographique, étant donné la pression écologique imposée par l’humanité sur la planète ! Et pourtant, S. Jean Baptiste nous donne encore l’exemple qui illustre bien le propos du pape François dans Laudato si’ sur ce point. L’enjeu n’est pas la démographie, mais que la population humaine adopte un mode de vie qui soit cohérent avec la capacité de notre unique planète à soutenir tout le monde, toute vie. En d’autres termes, il s’agit d’avoir une empreinte écologique égale à une planète par un mode de vie fondé sur la sobriété. Le rapport avec S. Jean Baptiste ? Il m’est arrivé à plusieurs reprises dans le cadre de ces chroniques de dire que notre prophète, qui est le plus grand parmi les prophètes, pourrait être proclamé le S. patron de la sobriété par le mode de vie qu’il a embrassé, à base de poil de chameaux pour son vêtement, et de sauterelle comme base alimentaire pour sa vie dans le désert. Le deuxième aspect qui me frappe à la lecture de cet évangile, et que je n’avais jamais remarqué avant, c’est qu’il est question de méditer dans son cœur les événements qui se déroulent ici. Ce n’est pas Marie qui médite en son cœur, ce sont les amis de la famille de S. Jean Baptiste. Comme pour Jésus retrouvé au temple, cette remarque de S. Luc est accompagnée de la mention « L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait » (Lc 1, 66). Ainsi nous sommes invités à accueillir l’exemple de Jean-Baptiste dans notre cœur et le modèle qu’il nous donne pour annoncer le Christ, la bonne nouvelle de l’écologie intégrale, et pour vivre une vie de sobriété heureuse.

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