Chronique d’écologie intégrale – 18 Mai 2024 – Mémoire obligatoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, au lundi de Pentecôte

Chronique d’écologie intégrale – 18 Mai 2024 – Mémoire obligatoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, au lundi de Pentecôte

Chronique d’écologie intégrale du samedi 18 Mai 2024, Mémoire obligatoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, au lundi de Pentecôte

L’Eglise a pris l’habitude de célébrer la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie le jour du lundi de pentecôte. Avec le lundi de Pâques nous avions déjà vu que les grandes fêtes, les solennités étaient suivies d’une octave, pour célébrer le mystère en question, comme si un seul jour était insuffisant pour recevoir les grâces données par Dieu, comme si un jour était une semaine. Ainsi en fut-il de la Pentecôte. Le lundi de pentecôte est un résidu de cette octave déclaré férié en France, le 8 mars 1886 par la très laïque troisième république. Depuis 2008 il est laissé le choix aux employeurs de faire de ce jour un jour de congé ou de choisir une autre date de remplacement. Dans le calendrier romain, depuis 2018, l’Eglise a choisi de marquer ce jour en y positionnant la mémoire obligatoire de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, notamment pour commémorer la présence de Marie au Cénacle au moment de la Pentecôte, jour de le création officielle de l’Eglise. Or, ce fut le 21 novembre 1964, que le pape saint Paul VI proclama la « Vierge Marie Mère de l’Église, c’est-à-dire de tout le peuple de Dieu, aussi bien des fidèles que des pasteurs ». Le jour de l’anniversaire des apparitions de Marie à Lourdes, pour les cent soixante ans, le 11 février 2018, le pape François décide de faire de ce mystère une mémoire fêtée dans toute l’église catholique. Il y a un lien entre la maternité de Marie pour le Christ et envers l’Eglise et c’est ce lien que la liturgie de ce jour explore. L’Eglise est le corps mystique du Christ, son corps ressuscité. Il est constitué par l’Eucharistie en particulier le dimanche jour du rassemblement de l’Eglise qui fête la résurrection de Jésus. Chacun de nous est un membre de ce corps, nous enseigne saint Paul. Ainsi Marie est-elle la Mère du Christ dans sa totalité, mère de Jésus vrai Dieu et vrai homme, Mère de Dieu comme nous l’avons célébré le 1er janvier, Mère du Christ ressuscité, donc de de son corps et par extension, mère de chacun des membres de ce corps, mère de chacun d’entre nous. Les textes de la liturgie de ce jour illustrent cette universalité de la maternité de Marie selon plusieurs portes d’entrée. La première lecture au choix, rapporte avec le livre des actes des Apôtre que Marie était présente dans le temps se situant entre l’Ascension et la Pentecôte, dans la communauté assidue à la prière. Avec les apôtres elle reçoit l’Esprit Saint au jours de la Pentecôte. Mais comme l’enseigne saint Irénée de Lyon, Marie est la nouvelle Eve, celle qui vient rectifier la faute de notre première parente en donnant naissance au nouvel Adam. Et justement l’autre choix de première lecture en Gn 3, 20 rappelle qu’Eve est présentée comme « la mère de tous les vivants ». Il faut comprendre ici dans un premier temps : « de toute l’humanité ». Or le Christ est bien celui qui récapitule toute l’Eglise. Marie est alors la Mère de tous les vivants, vivifiés par la Résurrection du Christ de l’humanité nouvelle qui constitue l’Eglise corps mystique du Christ, mère de tous les sauvés, et de tous les régénérés dans les eaux du baptême. Le Psaume 86, 7 établit une association intéressante entre Jérusalem, Eve et Marie : « Au registre des peuples, le Seigneur écrit : « Chacun est né là-bas. » Tous ensemble ils dansent, et ils chantent : “En toi, toutes nos sources !” ». L’évangile bien connu nous montre cet échange à dimension mystique entre Jésus, Jean et Marie au pied de la croix. Dans ce dialogue, la Tradition y voit le fait que Jésus confie l’Eglise et l’humanité à sa Mère, et réciproquement il confie sa Mère à l’Eglise et à l’humanité qui peut en elle reconnaître une mère pour chacun de ses membres. Mais si l’on fait une association, cette fois-ci entre Gn 3 où Eve est dite la Mère des vivants, et ce texte de l’évangile de Jean : le geste de Jésus prend un sens nouveau. Les vivants, sont ceux qui sortent de l’arche de Noé avec qui Dieu fait alliance en Gn 9. Ils représentent la totalité des créatures. Marie est la Mère du Créateur, qui porte en lui dans son Verbe divin la totalité des créatures. En donnant naissance au Verbe incarné Marie donne naissance à celui qui porte en lui toute chose. Marie est par extension également la Mère de toute la création. Dans cet échange au pied de la croix nous pouvons donc encore lire que Jésus confie la créature à humaine à la création qui est notre sœur et notre mère (LS 2), représentée par Marie, et qu’il confie la création notre sœur et notre mère à l’humanité. Terminons avec un extrait de la prière du Pape François en l’honneur de « Marie Mère de l’Eglise et Mère de notre foi » dans l’encyclique Lumen Fidei (60) : « Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus, pour qu’il soit lumière sur notre chemin. Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous jusqu’à ce qu’arrive [et je rajoute : sur la terre de gloire] ce jour sans couchant, qui est le Christ lui-même, ton Fils, notre Seigneur ! »

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