Chronique d’écologie intégrale – 25 Août 2025 – Mémoire facultative de Saint Louis de France

Chronique d’écologie intégrale – 25 Août 2025 – Mémoire facultative de Saint Louis de France

Chronique d’écologie intégrale du Lundi 25 Août 2025, Mémoire facultative de Saint Louis de France

La France a l’honneur d’avoir un de ses rois canonisé, et nous fêtons ainsi S. Louis le 25 août. Louis IX, est né le 25 avril 1214 à Poissy, près de Paris. Fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, il montra très tôt des signes de dévotion et de piété qui allaient orienter son règne et sa postérité. Il devint roi de France à l’âge de 12 ans, suite à la mort de son père en 1226, et fut couronné à Reims. Sa mère, assura la régence jusqu’à sa majorité en 1234, date à laquelle il commença à régner officiellement. Blanche de Castille, joua un rôle crucial dans sa formation, veillant à ce qu’il devienne un parfait chevalier chrétien. En 1234, à l’âge de vingt ans, il épousa Marguerite de Provence, avec qui il eut onze enfants. Leur mariage fut marqué par une profonde affection et fidélité. S. Louis est souvent célébré pour son sens aigu de la justice. On le représente rendant la justice sous un chêne à Vincennes, symbole de son engagement envers l’équité et la protection des faibles. Son règne fut également marqué par d’importantes réformes judiciaires, visant à centraliser et uniformiser l’administration de la justice dans tout le royaume. En matière de diplomatie, Louis IX fut un souverain sage et prudent, gagnant le surnom de « le prud’homme ». L’un des aspects les plus marquants du règne de S. Louis fut sa participation aux croisades, pas moins de deux ! En 1248, il entreprit la septième croisade, partant d’Aigues-Mortes pour l’Égypte. Bien que cette expédition se soldât par un échec militaire à la Mansourah, avec la capture et la rançon du roi, elle témoigna de sa détermination à défendre la Terre Sainte qu’il contribua à fortifier. En 1270, il partit pour une nouvelle croisade, cette fois vers Tunis. Cependant, cette expédition fut de courte durée, car Louis IX mourut de la peste peu après son arrivée, le 25 août 1270. Louis IX fut également un grand bâtisseur. Parmi ses réalisations les plus célèbres, on compte la Sainte-Chapelle à Paris, construite pour abriter la Couronne d’épines du Christ. Il fonda également la Sorbonne en 1257, contribuant ainsi à faire de Paris un centre intellectuel et culturel de premier plan en Europe. Son règne vit un essor culturel et intellectuel notable, avec des figures telles que S. Thomas d’Aquin fréquentant sa cour ; S. Thomas dont S. Louis fut le modèle du souverain chrétien. S. Louis fut canonisé en 1297 par le pape Boniface VIII. Sa réputation de sainteté était déjà bien établie de son vivant, grâce à ses actes de charité, son sens de la justice et sa piété. L’engagement politique est un enjeu important de l’écologie intégrale. S. Louis reste une figure emblématique de la monarchie française, souvent citée comme l’archétype du roi chrétien qui peut nous inspirer aujourd’hui. La liturgie du jour propose en effet des textes qui rapprochent la figure de S. Louis de celle du roi Salomon en particulier en ce qui concerne la sagesse. Que doit demander le roi à Dieu pour bien accomplir sa mission ? Non pas la richesse, la puissance et les honneurs, mais « le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, […] un cœur intelligent et sage » (IR 3, 12). Et en récompense, même ce qu’il n’a pas demandé lui est accordé. Il se trouve que la France du xiiie siècle était particulièrement prospère et la couronne particulièrement riche. Louis IX est un roi qui pèse dans la balance politique de la chrétienté. On peut dire que S. Louis est un nouveau Salomon qui vit ce que les lectures du jours annoncent. S. Louis suit les chemins du Seigneur, il observe ses commandements et essaie de rendre son peuple un peu plus chrétien par ses lois : interdiction du duel judicaire, interdiction de la prostitution, punition des blasphémateurs, etc. Le roi est la figure de celui qui est au service du bien commun. C’est-à-dire de permettre à tous ses sujets d’accomplir sa fin au sein de la communauté, qu’elle soit le royaume ou la nation. Le service du Bien commun implique de ne laisser personne sur le bord de la route, c’est pourquoi S. Louis s’est tant dévoué pour la cause des plus faibles. Chez Aristote on apprend que le service du bien commun par l’engagement politique est la voie royale pour accéder au bonheur et le sommet de la vie éthique. Quelque part on peut dire que l’engagement politique est l’accomplissement de la visée éthique telle que définie par le philosophe Paul Ricoeur dans son livre Soi-même comme un autre : « la visée de la vie bonne avec et pour les autres dans des institutions justes[1]. » Le sommet de la vie bonne est donc le don de soi pour permettre à mes semblables de poursuivre une vie bonne. Tel est le sens de la vocation royale. Or tout chrétien est prêtre prophète et roi. Il est roi dans la mesure où il sert, il est roi dans la mesure où il s’engage pour la construction du bien commun, celui de la maison commune. Il est roi dans la mesure ou, à l’image du Christ il s’abaisse pour devenir le dernier. Et ce n’est pas pour rien que S. Louis fut tertiaire franciscain. Il a voulu se faire petit quoique très grand dans le monde. Comme l’indique Jésus dans l’évangile du jour, cela implique une certaine révolution mentale qui va jusqu’à dépossession de soi : tendre l’autre joue, laisser son manteau à qui demande ma tunique, faire mille pas de plus, aimer et prier pour ses ennemis et ceux qui nous persécutent.

[1] . Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre, Paris, Seuil, 1990, p. 202.

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